Le climat représente l’ensemble des facteurs atmosphériques (Pluie, vent, température.) régnant dans une région donnée et ce pendant une longue période. L’étude des écosystèmes permet de constater que les êtres vivants animaux et végétaux ont des aires de répartitions déterminées et organisées ce qui laisse à penser que cette répartition est due aux conditions climatiques de chaque aire.
Les facteurs climatiques sont des variables mesurables. En fonction de la nature du facteur climatique étudié, on applique une mesure appropriée.
Variable climatique mesurée quotidiennement sous abri (à l’ombre) à 1,5m du sol. L’appareil utilisé est le thermomètre. Chaque jour deux valeurs de températures sont mesurées :
Ces deux valeurs permettent de mesurer d’autres paramètres thermiques :
Les unités de la température :
Mesure du volume de pluie précipitée sur une surface de sol. L’appareil utilisé est le pluviomètre. L’unité utilisée est le mm, sachant que chaque 1mm représente le volume de 1 litre de pluie précipité sur une surface de 1m². La pluviométrie peut être mesurée quotidiennement, mensuellement ou annuellement. La pluviométrie annuelle est mesurée représente la somme des précipitations mensuelles (représentant la somme des précipitations quotidienne durant chaque mois de l’année)
Le dispositif utilisé est l’anémomètre. L’unité de mesure est :
Le dispositif utilisé pour la mesure est l’héliographe. L’unité de mesure est affichée en nombre d’heure d’ensoleillement total durant une journée.
Le dispositif utilisé est le Luxmètre qui sert à mesurer le flux lumineux sur une unité de surface du sol. L’unité de mesure est le Lux (lx)
Le dispositif utilisé est l’hygromètre qui sert à mesurer la quantité ou la masse de la vapeur d’eau comprise dans un volume ou masse d’air. On distingue :
L’humidité absolue : Ha = La quantité de la vapeur d’eau contenu dans chaque 1m3 mesurée en g/m3
L’humidité relative : Hr = Le rapport entre la quantité d’eau dans l’air (mesurée à un instant donné et dans une température précise) et la quantité d’eau dans l’air en saturation. Hr = 100% x H1/H2
Avec :
Parmi ces multiples facteurs climatiques on s’intéresse, généralement, à l’étude de deux facteurs essentiels : La pluviométrie et la Température dont les variations au cours d’une période donnée (mois, années) sont représentées sous formes de diagramme.
Généralement on représente les variations des moyens de températures ‘’T’’ au cours de l’année.
Les variations de la pluviométrie sont représentées sous forme de tracé présentant les valeurs mensuelles de précipitations au cours d’une année.
La répartition des êtres vivants dans les différents écosystème est gouvernée par les deux facteurs climatiques simultanément, et c’est ainsi que Bagnouls et Gaussen (1953) ont proposé un diagramme qui présente la relation entre pluviométrie et température pouvant expliquer la présence ou l’absence d’une telle espèce dans un milieu donné : C’est le diagramme Ombrothermique. La réalisation de ce diagramme exige que :
L’analyse du diagramme ombrothermique permet de distinguer deux intervalles :
Les forêts du cèdre (cédraies) au Maroc occupent une surface de presque 133000 ha. Le cèdre une espèce appartenant au conifères (Arbre dont les organes reproducteurs sont en forme de cônes) pouvant atteindre des hauteurs considérables (30 m à 40 m) avec des racines qui s’étendent horizontalement près de la surface du sol ou parfois même sur la surface de la terre.
Les cédraies du Maroc sont réparties dans les régions montagneuses du Moyen-Atlas, la partie est du Haut-Atlas et au Rif.
Cette répartition permet de proposer quelques hypothèses concernant les facteurs responsables de la localisation des cédraies dans des zones limitées :
Les différentes localités où le cèdre est répandu n’ont pas toutes la même nature de sol ; on y trouve des sols acides (quartzite, grès, sable, schiste.) mais aussi des sols basiques tels que le calcaire d’une part, et d’autre part les caractéristiques de structure, texture, capacité de rétention d’eau sont largement différentes d’un sol à un autre. On en déduit alors que la répartition du cèdre n’est pas due aux facteurs édaphiques.
Les études effectuées sur les cédraies au monde ont révélé que le cèdre nécessite des précipitations annuelles supérieures de 600mm/an et une moyenne annuelle de température entre 7° à 14°. Des études au Maroc sur quelques stations ont permit d’voir les résultats suivants :
On constate que :
Afin de mettre en évidence cet effet commun du facteur température-précipitation on propose les données suivantes:
Le tableau présente une multitude de données numériques donc difficile de les analyser, et donc on les convertit en diagrammes ombrothermiques.
Analyse et déduction :
Au niveau des station où le cèdre s’absente (Tanger et Azrou) on constate que la durée de la période sèche est plus longue que celles des stations où l’espèce pousse (Kétama et Ain Kahla). Et ainsi la durée de la période sèche de l’année est un facteur déterminant dans la répartition du cèdre.
Interprétation :
Les racines du cèdre poussent horizontalement et donc l’eau parvient aux racines soit directement des pluies ou en l’absorbant des parties supérieures du sol du fait que ces racines ne peuvent pas atteindre les eaux emmagasinées dans les horizons inferieur. Dans la région de Tanger et Azrou, pendant la saison sèche de l’année (l’été), les horizons superficiels du sol se dessèchent, la plante ne peut plus satisfaire ses besoins en eau (et sels minéraux dissouts) et ainsi meurt. Alors que dans la région de Ketama et Ain Kahla, la plante peut supporter la saison sèche du fait de sa courte durée.
Au Maroc (comme c’est le cas de autres pays du globe) la dominance d’un seul type de climat (de point de vue moyennes de température et précipitations) parait impossible du fait de l’intervention de plusieurs facteurs dans la variation de ces paramètres climatiques.
De façon générale une station située en haute altitude reçoit plus de pluies et moins de température que d’autres stations dont l’altitude est plus faible.
En prenant en considération l’effet de ce facteur, les régions du moyen atlas reçoivent (en principe) plus de précipitations par rapport aux régions du plateaux central. Mais ce n’est pas toujours le cas : à l’est de Midelt, et malgré l’altitude élevée la région reçoit moins de précipitations.
On propose d’étudier le cas de quatre stations au Maroc :
On constate que :
On déduit donc que la distance séparant la région de la mer est un facteur gouvernant les variations de précipitations. On peut constater le même effet concernant la température ; les villes côtières reçoivent moins de température que les villes dites internes.
Afin de mettre en évidence l’impact de ce facteur sur les facteurs climatiques on propose l’étude des données du tableau suivant :
On constate que :
On en déduit alors que la latitude est l’un des facteurs de variations des paramètres climatiques.
Bilan :
L’intervention de ces différents facteurs et leurs impacts sur les valeurs de température et de précipitation dans chaque région du Maroc a permit de subdiviser ce dernier, de point de vue conditions climatiques, en différents domaines. Cette subdivision se fait en exploitant les valeurs de température (température minimale du mois le plus froid de l’année) et aussi les précipitations annuelles :
Cette subdivision ne prend pas en considération l’effet simultané des deux facteurs (température et précipitations) et aussi l’impact des facteurs de variations des paramètres climatiques (altitude, latitude, …).
Afin d’inclure l’effet simultané des deux facteurs T et Pa en même temps sur la répartition des êtres vivants, Louis Emberger (Botaniste français) a proposé en 1930 la formule du Quotient pluviométrique dont la formule est la suivante :
Avec :
En se basant sur ce quotient, L. Emberger a proposé un diagramme qui tient en compte ces différents paramètres climatiques : Le diagramme bioclimatique qui permet d’interpréter la présence d’une telle espèce dans une région précise et limitée du Maroc.
Exemples :
En exploitant le diagramme bioclimatique d’Emberger on a pu mettre en évidence les conditions climatiques nécessaires au bon développement des êtres vivants animaux et végétaux. On propose d’étudier le cas de la Thuya et son aire de répartition au Maroc. Le tableau suivant présente des données climatiques des stations aux limites de l’aire de répartition de cette espèce au Maroc.
La représentation de l’aire de répartition de la Thuya se fait en représentant les 5 stations dans le diagramme bioclimatique et les joindre comme présenté dans la figure suivante.
L’aire de répartition permet de mettre en évidence les régions du Maroc susceptibles de représenter un milieu de ce naturel de l’espèce étudiée.
Exemple : le tableau suivant présente des données climatiques de quelques stations du Maroc. Déterminer les stations appropriées au développement naturel de la Thuya.
Travail à faire :
a- Calculer le quotient pluviométrique. En utilisant la formule du quotient et en prenant en considération que les températures m et M sont calculées en °K
b- Représenter les stations dans le diagramme bioclimatique.
c- Déterminer les stations cherchées.
Les stations dans lesquelles l’espèce peut se développer naturellement sont celle appartenant à l’aire de répartition : Azrou et Kénitra.
Les conditions climatiques peuvent changer au niveau du même étage bioclimatique suite à l’intervention de quelques facteurs externes tels que la topographie de la région, cette dernière aura un grand impact sur la répartition des êtres vivants et surtout sur la végétation.
Analyse:
On constate que la végétation sur chaque versant est particulière.
Interprétation :
Afin d’identifier cette nouvelle relation entre la topographie de la région et son climat, on propose l’étude des données suivantes :
La topographie de la région permet de modifier les conditions climatiques du fait que les flancs ou versants face au sud (le versant nord) sont exposés à de fortes températures et donc abriteront des espèces spécifiques et différentes de celles poussant sur le flanc exposé au nord (le versant sud) qui reçoit moins de température et d’ensoleillement et favorise, donc, le développement d’un autre type de végétation. L’intervention du facteur de la topographie sera, donc, à l’origine de la création de petits étages climatiques au sein même de la zone bioclimatique : Ce sont les microclimats.
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