Littérature maghrébine d’expression française (La Boîte à Merveilles)

La médina de Fès – Une ruelle animée de la médina, où les habitants se croisent entre échoppes colorées, étals d'épices et architecture traditionnelle marocaine.

La médina de Fès – Une ruelle animée de la médina, où les habitants se croisent entre échoppes colorées, étals d'épices et architecture traditionnelle marocaine.

La littérature maghrébine d’expression française a vu le jour au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans les pays du Maghreb. Elle est issue de l’Algérie,de la Tunisie, et du Maroc et produite par des auteurs autochtones, c'est-à -dire originaires du pays. Ainsi, les auteurs se servent du français qui devient la deuxième langue officielle de tout le Maghreb. Au début, la littérature maghrébine d’expression française de première génération est ethnographique ou plus exactement documentaire (abordant des thèmes folkloriques) ce qui prédomine c’est la description de la vie quotidienne avec tous ses détails. Le but est de faire plaisir au lecteur européen curieux de connaître le secret de la vie au Maghreb, mais surtout de préserver l’identité culturelle par le biais de l’évocation des images authentiques: (montrer que la tradition est toujours vivante et que rien ne peut l’estomper).

Genre littéraire de La Boîte à Merveilles

La Boîte à Merveilles est un roman autobiographique , il s'agit d'un récit à la 1ère personne fait par un narrateur, personnage distinct de l’auteur. Ce genre dont la souplesse a favorisé la libre exploration du « moi » s’est développé au XIXème siècle. Dans le cas de "La Boîte à Merveilles", les événements sont rapportés à la 1ère personne , mais à aucun moment, ce pronom ne s’identifie explicitement à l’individu de l’auteur qui s’appelle Sefrioui et se prénomme Ahmed alors que le personnage principal de l’intrigue s’appelle sidi Mohammed fils de Zoubida et du Mâalem Abdeslam le tisserand.

L’auteur de La Boîte à Merveilles Ahmed Sefrioui

L’école coranique (Msid) – Des jeunes garçons assis en tailleur, récitant le Coran sous l'œil attentif de leur fqih, dans un cadre sobre et traditionnel.

L’école coranique (Msid) – Des jeunes garçons assis en tailleur, récitant le Coran sous l'œil attentif de leur fqih, dans un cadre sobre et traditionnel.

Ahmed Sefrioui (1915-2004) est issu d'une famille d'origine berbère, son père était meunier. Il grandit dans la médina, espace prégnant dans son œuvre, en particulier dans le roman autobiographique La Boîte à Merveilles. Ahmed Sefrioui va à l'école coranique, comme la majorité des enfants de son âge à l'époque. L'un des premiers écrivains marocains francophones, Ahmed Sefrioui, est né à Fès en 1915 de parents berbères arabisés. Il vient d'une famille pauvre. Il a grandi dans la médina de Fès, et cet espace est fortement représenté dans son œuvre, notamment dans La Boîte à Merveilles. Comme la plupart des enfants de l'époque, il fréquenta d'abord une école coranique. Le souvenir de la foi et de ses méthodes exceptionnellement violentes envers ses enfants reste vivace dans son œuvre. A l'âge de 12 ans, il change d'environnement et fréquente Lamlaiyyines, une école française située dans le quartier tricentenaire «Fondougues Rifoudi» de Fès. Il termine ses études secondaires puis se rend à Rabat pour préparer un diplôme d'interprétation à l'Ecole des hautes études. A mi-chemin, il abandonne. Il travaille quelque temps dans un cabinet d’avocats puis passe un concours pour devenir agent technique en arts autochtones. Sefrioui l'a emporté haut la main. Il est embauché par le Musée de Fès, où il travaille pendant 15 ans. Malgré sa pauvreté, Ahmed Sefrioui s'est révélé être une personne sensible. Il se consacre intensément à la peinture. Un peintre français lui ouvre son atelier pendant quatre ans. En plus des pinceaux, le jeune Ahmed utilise également un stylo. Il grimpe les échelons à coups d'examens et de concours. Lorsqu'il remporte, loin devant les Français, un concours d'inspecteur d'artisanat, les autorités du Protectorat acceptent de lui donner les émoluments, mais lui refusent le titre d'inspecteur. Explication: «Le titre est réservé seulement aux Français». Ahmed n'est pas né de la dernière pluie. Il refuse et déclenche une campagne médiatique contre les autorités administratives du Protectorat. Il obtient partiellement gain de cause, puisqu' il sera désigné conseiller d'artisanat. Mais c'est un titre personnel inventé par la Résidence générale pour résoudre le problème. Au lendemain de indépendance, Sefrioui retrouve son titre d'inspecteur. Au gré des gouvernements qui changent, Ahmed Sefrioui est tantôt dans le tourisme, tantôt dans l'artisanat ou encore dans l'éducation nationale. Mais l'écrivain prend rapidement le dessus sur le fonctionnaire.

L’époque d’Ahmed Sefrioui(auteur de La Boîte à Merveilles)

Histoire et société: pays sous tutelle

Ahmed Sefrioui est né au Maroc, protectorat français, et y a passé sa jeunesse. Système de tutelle français pour le royaume chérifien. En fait, le pouvoir exécutif est incarné par le représentant de la France, le résident général, qui dispose d'une assez grande liberté d'action. Les sultanats et les makhzens sont considérés comme des éléments symboliques de l'empire chérifien, avec une autorité réelle exercée par les résidents, leurs fonctionnaires et leurs fonctionnaires (civils et militaires). Littérature et art: la littérature maghrébine dans les expressions françaises La littérature maghrébine, exprimée en français, fait référence aux œuvres littéraires apparues pendant la période coloniale française dans les trois pays du Maghreb que sont le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. L’émergence de la littérature maghrébine de langue française s’inscrit dans le contexte des politiques linguistiques coloniales. Le rapport à cette langue et la décision de l'utiliser d'un point de vue littéraire est un sujet de débat pour des écrivains comme Kateb Yassin, qui considèrent la langue comme un «butin de guerre».  Ou encore Rachid Boudjedra, qui a commencé sa carrière dans la langue de Molière et écrit aujourd'hui en arabe. La fiction du début du XXe siècle se caractérise par une tendance à être exotique, pittoresque et à dépeindre l'assimilation culturelle de manière plutôt charitable. Même si l’aspect ethnographique de cette littérature ne s’attaque pas directement aux récits coloniaux, il révèle parfois une rupture identitaire. Les thèmes et enjeux de la littérature maghrébine en langue française s'inspirent du contexte colonial de la première moitié du XXe siècle. L’exotisme des textes anticoloniaux a véritablement commencé avec l’indépendance. Au Maroc, Abdelkader Chhat joue un rôle pionnier en 1932 avec «Mosaïques ternies» sous le pseudonyme de Benazous Chhat. L'œuvre représente une Britannique qui tombe amoureuse d'un Marocain et se convertit à l'Islam devant des décorations rappelant les coutumes traditionnelles du pays  notables apparaissent dans les années 1950 . Ahmed Sefrioui notamment avec La Boîte à Merveilles, à l'écriture spirituelle et autobiographique, et Driss Chraibi, dont l'œuvre exprime a contrario un sentiment de révolte contre la bigoterie et la bourgeoisie.

 

Les familles (La Boîte à Merveilles)

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