L’énonciation est l’étude de la manière dont un énoncé est produit dans une situation de communication concrète. Cette fiche de cours nous invite à explorer les conditions essentielles de l’acte d’énonciation: qui parle, à qui, quand, où et dans quel but. Elle montre que comprendre un énoncé nécessite de prendre en compte la situation d’énonciation qui ancre le message dans un contexte précis, à travers l’usage de temps verbaux, de déictiques et de repères spatio-temporels. En distinguant notamment les énoncés « ancrés » (où le locuteur s’implique directement) des énoncés « coupés » (récits situés dans le passé), la fiche met en lumière les différences entre récit et discours et comment ces catégories révèlent la relation entre l’émetteur et le récepteur. Ainsi, l’énonciation apparaît comme un outil fondamental pour analyser et comprendre la dynamique de toute communication, qu’elle soit orale ou écrite.
qui parle à qui, quand et où, pour dire quoi et avec quelle intention.
ما يجب معرفته
Les deux types d’énoncé :
ils sont fortement liés au moment de l’énonciation. Le mot « ancré » exprime la force de ce lien (une ancre fixe un bateau en un point précis). C’est un énoncé dans lequel celui qui parle s’implique.
On observe le temps des verbes : le présent est utilisé pour exprimer ce qui correspond au moment de l’énonciation. C’est pourquoi on appelle ce présent le présent d’énonciation. Il sert de repère temporel. Les autres temps se choisissent par rapport à ce moment de l’énonciation.
EX : A bord du Santiago, le 18 mai 1799. Pendant huit jours le capitaine nous a maltraités. Aujourd’hui nous prenons La fuite. Demain nous serons libres.
les pronoms de première personne qui désignent ou renvoient à l’émetteur.
Les pronoms de deuxième personne qui désignent ou renvoient au récepteur.
Les déïctiques (du Grec deiktikos : qui désigne) qui renvoient à la situation d’énonciation Et qui ne peuvent être compris que lorsque l’on connaît cette dernière : ce, cette, ici, hier, aujourd’hui, demain…
Exemples d’énoncés ancrés : dialogue de théâtre, lettre, article de presse…
Ce sont principalement des récits au passé et à la troisième personne : une distance est établie entre ce qui est ra- conté et le présent de celui qui raconte. C’est pour cette raison que l’on dit que de tels énoncés sont coupés de la situation d’énonciation
Le point de repère se situe dans le passé. Les temps verbaux montrent l’organisation des événements par rapport à ce moment de repère situé dans le passé.
EX : En l ‘an 1799, le capitaine Amassa Delano entra dans le port de Santa-Maria.
Les repères spatio-temporels ne sont pas des déictiques. Repères temporels : avant le point de référence (la veille, l’année précédente…) pendant (cette année-là, ce jour-là, un jour…) après (l’année suivante, le lendemain, deux mois plus tard…)
Exemples d’énoncés coupés : romans, textes documentaires, textes historiques…
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Un énoncé ancré dans la situation d'énonciation |
Un énoncé coupé de la situation d'énonciation |
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- «As-tu parlé, Sidi Mohamed»? - Oui maman; je demande si un mois est long. - Un mois dure un mois, mon fils, mais pour vous, le mois à venir sera une éternité. |
«Les deux femmes marchaient à tout petit pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement». |
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