Le Dernier Jour d’un condamné

Le Dernier Jour d’un condamné est un roman à thèse

Le roman à thèse est une expression utilisée en littérature pour classer des romans dans lesquels la réflexion philosophique ou politique prime sur l'histoire. Ce sont des romans mettant en scène des personnages destinés à illustrer ou représenter des concepts ou des courants philosophiques. Il s'agit d'un genre didactique qui naît principalement au XVIIIe siècle, avec les Lumières, à travers des auteurs tels que Denis Diderot ou Voltaire.Ce type d’œuvre, dont Le Dernier Jour d’un condamné constitue un exemple marquant, cherche à défendre une thèse à travers une histoire servant de prétexte. Le roman à thèse est un genre romanesque qui s'inscrit dans le cadre des textes à idées. Ce genre qui cherche à illustrer une théorie, des idées, à défendre une thèse à travers une histoire qui ne constitue en fin de compte qu'un prétexte pour confirmer une thèse ou pour en réfuter une autre.Cette dimension argumentative est au cœur du Dernier Jour d’un condamné, dénonçant la peine de mort.

L’auteur du Dernier Jour d’un condamné: Victor Hugo

Il est né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris (83 ans) . Un poète, dramaturge, écrivain et homme politique français du XIXe siècle.Parmi ses œuvres : Notre-Dame de Paris,Les Misérables,Les Travailleurs de La Mer. L’enfance de Victor Hugo (1802-1885) est entrecoupée de deux scènes telles que : Il stimule l’imagination des poètes, des dramaturges et des hommes politiques. À l’âge de cinq ans, lui et sa mère traversent l’Italie pour retrouver son père, le colonel Hugo, en poste à Naples. Il n’oubliera jamais la torture d’être pendu à un arbre et de voir ses membres humains rougir de sang. À l’âge de neuf ans, l’enfant rencontre à nouveau la cruauté et la mort en Espagne lors d’un soulèvement contre les forces impériales. Il avait 10 ans lorsque son parrain, le général Lahori, fut exécuté pour une tentative de coup d’État. La même année que « Les Orientales » (1829), paraît « Le Dernier Four d’un Crimeé » (variante maladroite ici : probablement « Le Dernier Jour d’un Condamné » mais conservons le texte d’origine), qui décrit les horreurs de la peine de mort. Le poète et moraliste vivra en Hugo jusqu’à la fin de sa vie. Cette bienveillance envers les pauvres et les opprimés s’exprimera dans Les Misérables (1862), et dans le Dernier Jour d’un condamné, œuvre qui dénonce la fatalité de la société. Notre-Dame de Paris est publiée en 1831, lorsque Claude Goux assassine le chef des gardiens de la prison de Clairvaux, M. Delacelle (médecin du récit). Son procès s’ouvre à Troyes en mars 1832. Le 1er juin 1832, il est condamné à mort et décapité. La nouvelle Claude Goux de Victor Hugo est publiée en juillet 1834. Lorsque Hugo était membre du Congrès, il a travaillé dans une perspective législative et sur des convictions telles que Tapner à Guernesey en 1854 et John Brown, héros de la lutte contre l’esclavage aux États-Unis en 1859. Il s’est opposé à plusieurs reprises à la peine de mort en 1859, défense des condamnés à mort. La Révolution de 1830 marque le début de l’évolution politique de Victor Hugo. Monarchiste par loyauté envers sa mère, il accepte la monarchie constitutionnelle issue de la révolution susmentionnée et bénéficia des avantages du régime. En 1841, il est admis à l’Académie française et en 1845, il est élevé à la noblesse française. Hugo affronte toujours avec appréhension la révolution de 1848. La noblesse française, républicaine dans son principe, soutient la régence de la duchesse d’Orléans et finit par se rallier au grand-duc Louis Napoléon, qui laisse un grand nom… Peu à peu, son armée de résistance est devenue une figure immortelle, solidaire des ouvriers souffrant d’une répression sanglante de la part des militaires. Au lendemain du coup d’Etat qui crée Louis-Napoléon Bonaparte - 2 décembre 1851 - En tant qu’empereur de France, il doit parcourir le chemin de l’exil. « Punition » (1853-1870) exprime la colère des exclus, leur mépris du « petit homme ». Ceux qui détiennent le pouvoir par le sang et la haine. Lorsque l’empire accorda l’amnistie aux exilés en 1859, Hugo continua son combat contre la peine capitale, illustré par Le Dernier Jour d’un condamné.

Le narrateur : Le condamné à mort

C’est le personnage principal du roman Le Dernier Jour d’un condamné. Son identité n’est pas citée, la raison de sa condamnation non plus. Victor Hugo a voulu laisser son personnage anonyme pour qu’il représente tous les condamnés à mort, qu’ils soient coupables ou pas. Ce personnage symbolise la condition humaine face à l’inéluctabilité de la mort.

Résumé du roman Le Dernier Jour d’un condamné

“Le Dernier Jour d’un condamné” est le journal d’un condamné à mort rédigé pendant les dernières vingt-quatre heures de sa vie et dans lequel il raconte ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution. Ce récit, met en scène ses pensées, ses souvenirs, et sa souffrance, dénonçant la peine de mort et le spectacle qu’en fait la foule. Relatant ses pensées, ses souvenirs de sa vie précédente et ses souffrances, ce journal décrit aussi l’amour du condamné à sa fille et les conditions de vie dans la prison. Il sera exécuté devant la société de Paris et qui profitera du spectacle. Le condamné de Victor Hugo était obsédé par l’idée de la mort, il nous parle de son séjour à Bicêtre, puis à la conciergerie et décrit les préparatifs de son exécution. À travers Le Dernier Jour d’un condamné, il exprime ses sentiments, ses angoisses, et ses souffrances quotidiennes, jusqu’au moment où il se fait exécuter devant la foule. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure (passé de liberté et nous fait part de ses dernières pensées, de ses angoisses et ses souffrances quotidiennes qu’il subit lors de son incarcération. Il se fera exécuter sous la clameur du peuple qui voit sa mort comme un spectacle.

Les personnages du Dernier Jour d’un condamné

Le condamné

Le personnage principal du roman Le Dernier Jour d’un condamné est une personne ordinaire, croyante, et assez cultivée. Il a une mère, une femme et une petite fille nommée Marie qu’il aime énormément et qui est la seule personne à le visiter, malheureusement elle ne le reconnait pas. Il cite aussi sa première rencontre amoureuse avec une fille de son enfance. Ce héros sans nom du Dernier Jour d’un condamné espère sans y croire une grâce royale qu’il n’obtiendra jamais.

Les geôliers

Ce sont les gardiens de la prison, certain discutent avec le condamné et sont gentils avec lui, contrairement aux autres qui le traitent comme un animal..Les geôliers du Dernier Jour d’un condamné incarnent l’indifférence institutionnelle face à la souffrance humaine.

La fille du condamné

Selon le récit du Dernier Jour d’un condamné, Marie a seulement trois ans au moment où elle visite son papa .Elle ne reconnaît pas son père, symbolisant ainsi la rupture tragique entre le condamné et la vie qu’il laisse derrière lui.

Son épouse et sa mère

Ces femmes ne sont pas décrites mais sont citées dans le dernier jour d’un condamné brièvement en référence à la souffrance qu’on leur fait subir à travers la peine de mort.

Le prêtre

Le prêtre récite mécaniquement son discours. Ce personnage représente une religiosité dénuée d’empathie, incapable de soulager la détresse du condamné.

La foule

Dans le roman Le Dernier Jour d’un condamné, il s’agit de l’ensemble de gens de Paris veut voir cet homme tué. Cette foule est très grande et elle ne veut pas la justice, mais plutôt un spectacle : celui de l’exécution de la peine de mort par la guillotine.

Les jurés

Ils sont “blêmes et abattus” mais c’est à cause de la fatigue due à la longue délibération.Les jurés sont présentés dans Le Dernier Jour d’un condamné comme de simples rouages d’une machine implacable.

L’huissier

Un homme insensible, son indifférence souligne la banalité de la mort exprimée fréquemment dans ce roman à thèse Le Dernier Jour d’un condamné pour les représentants de la loi.

Le directeur

Il est gentil, mais cette gentillesse est intolérable quand il informe le condamné que c’est ” pour aujourd’hui”. À travers cette attitude, le roman Le Dernier Jour d’un condamné illustre l’hypocrisie du système.

Cadre spatiotemporel